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3 avril 2006

message du 3 avril 2006

Ah oui, au fait, dans le message précèdent on avait oublie de le préciser, mais Ushuaia, on a adore !! Bien que nous n’ayons pas perce le mystère du fameux gel douche….

Apres Ushuaia, nous sommes partis en bus pour la ville de Punta Arenas, en Patagonie Chilienne apres avoir traverse le détroit de Magellan sur un bac. Punta Arenas est une ville sans charme particulier, entourée de quelques montagnes, de lacs et de forets. Nous ne restons pas longtemps, juste le temps d’une lessive, 2/3 formalités et une visite sur l’île de Magdalena pour aller voir la colonie de 100 000 pingouins Magellan qui y résident. Les pingouins se mettent souvent sur des îles ou îlots ou il n’y a que peu ou pas de prédateurs car ils sont très vulnérables a terre ; par contre dans l’eau ce sont des virtuoses et les accélérations et virages serres qu’ils peuvent faire leur permet en principe d’échapper a leurs prédateurs que sont l’otarie et l’orque. Peu craintifs, ils se laissent approcher et on pourrait presque se faire une bonne partie de foot !!!! Ils rentrent tous dans leurs terriers apres une bonne journée de pêche, et a les voir marcher maladroitement on comprend bien l’expression populaire très connue « plein comme un pingouin ».

Le vendredi, on quitte Punta Arenas pour rejoindre Puer to Natales, ville de départ pour le parc Torres Del Paine ; on y reste juste le temps pour louer sacs de couchage, réchaud et acheter les provisions pour les six jours de rando prévus ; merde, il pleut.

On part samedi 18 mars a 8 heures et apres 3 heures de piste on arrive Dans le parc Torres Del Paine ; Torres Del Paine, c’est le voisin chilien du Fitz Roy : un beau parc au centre duquel on peut admirer 4 magnifiques tours de granit de + de 1000 mètres de haut ; enfin en théorie, car le temps y est beaucoup plus mauvais qu’au Fitz Roy  puisque le parc se trouve sur la face ouest de la cordillère, et que l’océan Pacifique n’est qu’a 70 km ; les perturbations du Pacifique Sud , n’ayant rencontre aucune terre durant 10 000 kilomètres déboulent a un rythme effréné sur cette partie de l’Amérique du sud

De 11 heures a 15 heures, on attend dans un refuge que la pluie incessante cesse ; on joue au Yam, on patiente a cote de ceux qui viennent de finir apres 5 jours de pluie non stop ; on entame nos réserves de bouffes et puis a 15h00 on décide d’y aller ;  si le temps est pourri on redescend demain. Au bout de 15 minutes de marche, on est trempe et le poncho commence a montrer ses limites dans les rafales de vents ; les chaussures, elles, ne se sont rendues qu’au bout d’une heure environ ; tous les chemins sont transformes en rivière, un ou deux pont emportes.

Apres une petite halte au premier refuge ou les emplacements de tente sont mauvais, on décide de continuer jusqu’au camp au pied des tours ;  on avait prévus 3 heures au total pour y aller, mais avec le temps pourri, on met beaucoup plus ; on s’installe donc au premier endroit que l’on trouve car la nuit tombe et qu’on en a plein les  jambes ; on aperçoit un endroit plat en contrebas dans le bois et je ( Julien) tente de descendre dans la boue ; au bout de 2 pas je glisse, vole et me retrouve dans la boue sur le dos ; avec le sac de 20 kilos j’expérimente la désagréable sensation d’une tortue que l’on retourne ; «  passe pas par la, Elo, finalement c’est pas bon » ; je vais nettoyer mon pull et mon pantalon directement sur moi dans la rivière ; de toutes les façons on est ruisselants On monte la tente qui a tout de même le temps de prendre l’eau ; on se met dedans, on enfile des affaires sèches et on sort les sacs de couchage humides eux aussi …. Il est 20h00, ouf enfin au sec euh, j’veux dire enfin au chaud et a l’abri de la pluie ….. On entend alors des voix ; on ouvre la porte de la tente et on voit sous la pluie battante un garde qui accompagne avec sa lampe deux personnes qui n’ont pas trouve le camp

-Holà

-Holà

-Le Garde : vous démontez tout de suite la tente et vous allez au camp a 20 minutes

-Nous : ah, la, non, je crois que ça va pas être possible…

-Si si, vous partez tout de suite, il est interdit de camper or zone réservée

-Non non, j’vous assure, on ne déplante pas et on ne bouge pas d’ici.

-Le garde : Vous n’avez pas le droit, de plus il y a de gros risques d’incendie !!!!

-Attendez, il pleut des cordes depuis 5 jours et y a risque d’incendie ???? En plus, vous pensez qu’on va sortir de la tente par ce temps la pour se faire un p’tit feu entre amis…

Bref, apres négociations, apres lui avoir prouve notre bonne foie ( on lui dit qu’Elo a mal a la jambe ) on reste la, a condition de décamper a 6h00…. ouf …on se voyait pas ranger dans le noir toutes les affaires trempées, la tente, les sacs ….

Le lendemain, apres une nuit de pluie intense au cours de laquelle nous avons pu constater les limites de notre tente en matière d’imperméabilité, nous nous levons et heureusement il ne pleut plus ………il neige glaglaglagla. Bon, si ici les perturbations arrivent vite, et bien elles partent vite aussi et miracle, a 7h00 le soleil se montre par intermittence. On remet nos affaires trempées afin de garder un jeu d’affaire au sec, on remet les chaussures qui font flac flac, on déjeune chaud (on a pas eu le courage la veille au soir de faire chaud ) puis on monte aux Torres en espérant que tous les nuages se dissipent.

Arrives en haut, on se pose 45 minutes, juste le temps de les admirer par intermittence, mais malheureusement on ne les verra jamais en entier ; consolation, l’endroit, avec son lac glaciaire est très joli et le soleil réchauffe un peu nos chaussettes et nos chaussures ….

On redescend prendre nos sacs et continuer les 6 heures qui nous attendent encore.

Les 5 jours suivants, nous les ferons sous le soleil pour la plus grande partie ; ah !!! Que ça fait du bien. D’apres les gardes du parc, ce temps est exceptionnel ….

On ne fera pas d’autres éloges sur la beauté de ce parc, on en a déjà tant faits sur la région ; on a été cependant très impressionne par le glacier Grey : 10 Kms de large et 60 de long ; rien que ça !!!! On y a passe une journée entière et on s’est régale ; on vous laisse apprécier de vous-même dans le dossier photo Torres Del Paine.

Jeudi 23, retour a Puerto Natales pour embarquer le soir même sur le Puerto Eden : c’est un bateau de fret qui embarque environ 150 passagers, et qui rallie la ville de Puerto Montt par les canaux  chiliens en trois jours ; au milieu de ce voyage, on s’arrête au petit village de pêcheur de Puerto Eden, seulement accessible en bateau.

Nous sommes dans de petites cabines de 4 personnes avec de tout petits lits. Il y a une grande salle qui sert de salon, salle a manger, bar, dancing, salle TV/Cine, salle de conférence ….enfin tout quoi. L’ensemble de la tripulacion (l’équipage) est très sympa et a tout moment on peut aller dans la cabine de pilotage et poser la très question que 8 autres personnes juste  avant nous sur la fonction de tel appareil, la vitesse du bateau, le radar, la profondeur  etc. etc. … Qu’est ce qu’ils sont patients  !!!! Le capitaine, petit bonhomme la quarantaine souriante se marre en permanence.

Les voyageurs sont de tous les horizons : jeunes en voyage du monde entier, groupe évangéliste chilien qui fait un concert tous les soirs, quelques camionneurs chiliens ; un « sosie » de Salvador Dali et ses potes, tous un peu uses par l’alcool, dont nous ne connaissons ni les prénoms ni les raisons du voyage……il a bien essaye de discuter une bonne heure avec nous, mais bien qu’on s’y soit mis a 4 pour tenter de décoder ce qu’il disait et malgré la meilleure volonté du monde, nous n’avons  compris qu’un ou deux mots dont « vino … » ; mais qu’est ce qu’il était sympathique et souriant ( photo a l’appui) ; le seul problème c’est que toute cette bande de joyeux lurons nous réveillaient chaque soir en allant se coucher puisqu’ils s’étaient tous découverts des talents de chanteurs lyriques …. Et puis il y avait aussi un texan un peu rustre, et surtout, celui qui a battu tous les records : un ingénieur américain en physique nucléaire marxiste proclamé : il n’a pas lâché son verre de vin rouge du voyage ; même dans la tempête, il s’envoyait tranquillement ces 5 /6 bouteilles de « rouge qui tache »  dans la journée  tout en restant courtois, sympa ; ce qui est marrant, c’est que dans la tempête, il paraissait pas bourre, puisque tout le monde marchait de travers, titubait, se cognait aux murs ……. Bref, il se fondait dans la masse. Nous avons passe une grande partie du voyage avec Cécile, grenobloise en goguette fascinée par l’Inde et Julie et Régis, montagnards avertis en vadrouille en Amérique du Sud.

Les paysages sont vraiment sympas : canaux aux innombrables îlots, quelques fjords, montagnes recouvertes de forets aux sommets enneiges, glaciers immenses se jetant dans la mer ; nous croisons quelques otaries, pingouins, dauphins, une jeune baleine a bosse qui nous fait son show ; de nombreux oiseaux marins nous accompagnent : cormorans, divers goélands, albatros a sourcils noirs, pétrels géants, pétrels nains…..

Nous avons également eu la chance ( ????) de vivre un bon coup de tabac lors de notre passage dans le Pacifique. Lorsque tu achètes le billet, on a la délicatesse de te prévenir qu’il y a une journée difficile ou beaucoup de voyageurs sont malades ; en effet, le bateau sort des canaux protéges du vent et de la forte houle pour passer en plein océan pacifique, avant de rentrer a nouveau dans les canaux ; et a cet endroit, entre les 40 emes et les 50 emes, ça souffle en permanence

Dans la journée du samedi 25 on a donc goûte a une mer bien agitée ; le vent souffle a 40 nœuds (environ 80 kmh) et c’est déjà très impressionnant ; nous allons sur le pont supérieur pour tester la force du vent ; je tente quelques pas et me retrouve par terre ; on est oblige de s’agripper sous peine de tomber.

Une belle houle régulière de 3/4 mètres commence a se former ; la surface de la mer prend l’apparence d’un tapis plisse et le bateau commence son mouvement de va et vient régulier ; ça fait penser au bateau pirate de la foire du Trône, sauf qu’a la foire du Trône ça s’arrête en 2 minutes !!!!!!

Ce mouvement insidieux a raison des premiers estomacs……

Elodie, d’habitude malade, n’a absolument rien cette fois-ci ; quand a moi, d’habitude insensible, je suis malade deux fois, mais pas bien longtemps et pas de quoi me clouer au lit

Le soir venu, au moment du repas, il n’y a plus qu’un tiers des passagers ….. On monte sur le pont de la cabine de pilotage  pour admirer le nez du bateau qui décolle sur chaque vague et s’enfonce dans le creux suivant  en projetant d’énormes paquets d’eau qui parfois nous passent par-dessus ; a cet endroit du bateau, nous sommes a une bonne douzaine de mètres de hauteur !!!! Le vent forcit, autour de 100 kilomètres par heure, et la houle grossit formant parfois une ou deux belles déferlantes.

Vers minuit, nous allons nous coucher ; on ne trouve pas le sommeil car on est trop secoues ; vers 2h00 du matin les mouvements deviennent de plus en plus amples et violents ; a chaque mouvement de va et vient, on se retrouve en lévitation sur notre couchette ; le bateau retombe parfois violemment dans un bon bruit de tôle ; de plus, le vent a du change de cote puisque l’on entame un balancement dément de droite a gauche qui projette tout au sol dans la cabine.

On a envie de sortir avec Elo, mais ça ne nous semble pas raisonnable puisqu’on a toutes les chances de ne pas tenir debout …. Vraiment impressionnant …. Vers 5h00 du matin, en l’espace de 10 minutes ça se calme ….. Ouf, on est enfin rentres dans les canaux et on retrouve une mer calme et plate ; le capitaine nous dit le lendemain que le vent n’était qu’a 72 nœuds (130 kmh) et que la houle faisait entre 7 et 10 mètres ; puis il rajoute fièrement que son bateau peut naviguer par n’importe quel temps.

Cette traversée fut donc des plus agréables et fut une belle conclusion pour la terre de feu et la patagonie : c’est une région d’Amérique du sud au climat particulièrement rude, aux paysages magnifiques qui nous a beaucoup plu. Malgré les rigueurs du temps et l’isolement on a  toujours été accueilli avec sourire et gentillesse, que ce soit au Chili ou en Argentine ; on en a gardera un excellent souvenir et l’envie de revenir y découvrir les endroits que nous ne connaissons pas encore ….

Nous arrivons donc a Puerto Montt, dans la région des lacs, sur la cote ouest du Chili : le climat est océanique et la région est réputée pour être la plus pluvieuse du Chili. La nature a change : beaucoup de prairies bien vertes, des vergers, quelques collines : on pourrait se croire quelque part en Normandie.

La plupart des voyageurs s´en vont vers d autres destinations. On décide de rester 3 jours ici et de ne rallier Santiago que pour notre départ en Nouvelle Zélande.

On visite une paire d hospedaje et, je ne sais pas pourquoi, on choisit le plus vieux et surtout le plus sale. On s est demande pendant 2 jours pourquoi ça sentait si mauvais avant de rendre coupable le vieux caniche. Bon, on ne peut pas avoir la bonne pioche à tous les coups. La nuit de tempête et la nuit de fiesta sur le bateau nous ont crevés, on s écroule.

On visitera quand même le mignon petit port de Puerto Montt avec ses étals de moules géantes, crabes, saumons, cholgas, picos locos (ressemblance troublante avec un alien) et autres fruits de mers ; Nous essayerons aussi le curanto, plat typique de la région : fruits de mer, poulet, saucisse, patates, viande de porc, un bouillon pour faire passer le tout !

Le lendemain, on saute dans un minibus pour aller voir de plus près le volcan Osorno. Durant le trajet, on fait connaissance avec un cubain qui nous informe que nous avons « mucho suerte » (bcp de chance) de pouvoir voir le volcan ; c est pas si courant que b, d ordinaire, il est couvert ! En effet, on se rapproche de plus en plus d un cone quasi parfait, comme émergeant d un grand lac bleu, de beaux glaciers recouvrant sa cime. Sa silhouette se découpe parfaitement sur le ciel azur ! On profitera du panorama toute la journée en faisant une grande balade et en se gavant de mures et de murtas (autre fruit rouge rappelant le cassis) qui abondent le long du chemin. Encore un p’tit coin bien chouette.

Tchao

Elo et Ju

PS : bon anniversaire Philippe

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Commentaires
F
salut,<br /> Bon, et bien, maintenant, je suis la suite du voyage...<br /> C terrible ce temps pourri dans le parc!!! c pas de bol...Mais alors le bateau, ça rattrape tout, et ça c'est de l'aventure humaine!<br /> M'etonne que vous ayez pas pu les suivre...je veux parler du pinard..Moi, si il y a bien un truc que je me rappelle d vous, c'est votre bouteille quotidienne du repas du soir!!!<br /> Enfin, bon ils ont leur reputation, c'est pas pour rien.<br /> Si vous avez le temps, n'oubliez pas Chiloé!! Sinon, tant pis, mais attention : trop de curanto tue...le gout pour la bonne bouffe.<br /> J'ai acheté n clic-clac de compet' et j'ai pensé à vous...Mais, pardon, c'etait pas au BHV!<br /> Suerte y alegria en su viaje.<br /> <br /> une personne rencontrée sur place.
Y
ouaip j pense que le sylvain il est plus redoutable que le julien...ben je vous ne propose pas d'idee de lecture ...tiens julien pour te ramener sur terre : j ai reçu ton montant des rémunérations impossables à déclarer...je me met à courir avec coach julio et coach cedric (il a fait le marathon de paris l'année dernière...)...donc je cours au cas où je rencontrerais un puma dans les prochains jours...manu et nico vous enverront une photo à ce sujet. moi j crois que j aurais été tres malade sur le bato..;chapo les aventuriers...be safe...take care...
J
Salut a tous<br /> <br /> Severine, as tu lu le Guanaco de Coloane ? un roman historique relatant le massacre des indiens Onas de la Terre de Feu ; les lieus sont exacts, certains personnages ont existe, il y integre des temoignages de l'epoque .... tout cela nous donne une idee precise de la facon dont les indiens se sont faits massacres : a l'epoque, 1 paire d'oreilles valait un Peso, et une paire de tetons d'indienne valait 1.5 pesos ...... on ne nous avait pas raconte tout cela dans les cours d'histoire au college et au lycee .... Bref, merci pour tes idees lecture ; il y a aussi "Les veines ouvertes de l'ameerique du sud" ou encore "triste tropique" qu'on aimerait trouver ici en francais mais que je ne trouve pas. <br /> <br /> Sylvain : j'avoue bien que j'm'eul suis dit : cui la c'est un sacre redoutable, et l'Sylvain y serait la, et bien il lui montrait un peu d'quel bois qu'on s'appel...... mais il ya des lieux et des moments et des circonstances pour sortir son habit de redoutable. Hey, tu r'gardes pas la tele ou quoi ?? tu crois que Zorro il porte toujours sa cape noire ???<br /> <br /> Allez bises et travailles ta droite Sylvain ; et pis pour le jeu de jambe t'as qu'a regarder Aldo dans L'Aventure .... y va 't 'montrer lui, c'que c'est qu'un vrai jeu d'jamb qui impressionne ..<br /> <br /> A+ Julien
M
Le jour où vous serez en manque de Patagonie, vous pourrez toujours lire Coloane " Tierra Del Fuego " ou " Le sillage de la baleine "...<br /> D'ici là, bonne route ! <br /> Et tâchez de résister au terrible Aka ! ;o)<br /> <br /> Bises <br /> <br /> Séverine.
R
Et vous avez essaye la vodka-shampoing pomme verte ushuaia, specialite de par la ?<br /> <br /> bises a tous les deux
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