En direct du pays de la tong
Tout d abord, tres tres bonne annee a tous, feliz ano nuevo, felididades a tous les petits francais de metropole, de la montagne ou de la mer, d outre de mer ou new new yorkais...
Depuis le temps, nous nous manifestons enfin, non, nous ne faisons pas les ermites sur une ile de Robinson, non, nous ne nous sommes pas fait kidnappes par les pirates d Amazonie, on profite juste de la vie....
Vers le 20 decembre
En deux heures de vol, nous voici a Manaus au Brasiou. L arrivee etait digne des photos de Yann Arthus Bertrand. L immense foret, le gigantesque Amazone et ses bras qui s enfoncent dans la jungle, ouah !
Des la sortie de l avion, l impression d etre dans un hammam, tellement il fait chaud et humide ici.
Avec Mike, un Neo zelandais rencontre a l aeroport, nous nous sommes decides pour un hotel dans le centre, avec la clim, difficile de faire autrement !
Le soir, tout exites d etre sous le soleil des tropiques, on se jette sur les specialites locales : Caipirinha et tacacá, une soupe au manioc qui laisse une sensation dans la bouche jamais experimentee jusqu alors !!!! Ensuite, on a pu visiter Manaus qu au bout de deux jours, une severe tourista nous ayant terrasse.
Manaus, ancienne capitale du caoutchouc (L hevea, l arbre a caoutchouc de la foret amazonienne, ayant fait l immense fortune de certains colons) est une ville de 3 millions d habitants qui reste tout de meme tres agreable. Elle a conserve de tres jolies maisons coloniale, temoignage de son glorieux passé.
En plus, la ville est assez sure ( chose exceptionnelle ici au bresil, d´apres les bresiliens) ce qui nous permet de sortir tranquillement le soir dans le centre. Ah si seulement on parlait la langue, on aurait plein de copains. Les gens sont tres communicatifs et tres gentils. En effet, cote communication, que pena, alors qu on commencait a bien maitriser l espagnol, on ne comprend pas grand chose au portugais et le bresilien ne parlent que leur langue, mais on va s y mettre!
La principale activite de la ville se trouve au port qui grouille de monde. Des dizaines de bateaux sont charges et decharges sans arret. Les passagers vont et viennent dans tous les sens. Depart fievreux pour des destinations junglesques.
A cote, le grand marche devoile ses tresors : les mille et un poissons du fleuve ( dont on se regale tous les jours ) et les multiples fruits tropicaux comme le maracuja, acerola, caju (le fruit dont la graine est la noix de cajou), abcaxi, caja, goyave et d´autres encore dont les jus sont hummmmmmmmmmm !
Sinon, les petits villages des alentours sont uniquement accessibles par bateau. Nous sommes alles a Careiro, l un d entres eux. Les maisons du villages sont toutes construites sur pilotis, l eau est partout. C est excellent de se balader dans les ruelles qui sont en fait, des pontons de bois qui desservent toutes les maisons. Il y des gamins qui jouent en slip dans la boue toute la journee.
Bien depaysant, quoi !
Au bout de 5 jours, a notre tour, nous embarcons sur le 11 de Mayo, bateau qui nous emmenera a Belem. Tout le monde a achete son hamac et plus de 200 personnes s affairent a trouver la meilleure place sur les ponts ouverts.
En ce qui nous concerne, on a opte pour une camarote, sorte de cabine, pour eviter d avoir a rester pres de nos sacs constamment (vol frequents sur le bateau).
Cela dit, on ne l a pas regrette quand on a subi l attaque fulgurante d environ 50 milliards d insectes qui se sont abbatus sur le bateau le soir de noel.
Bon, ce n est pas le bateau de la croisiere s amuse, pas de piscine, c est nouille, riz et poulet a tous les repas et c est au coup de sifflet, genre militaire qu on nous signale l heure de manger, mais il y a quand meme le principal : une sono qui crache 10 000 decibels de musique bresilienne 24/24h.
L ambiance est a la nonchalance, on se laisse vivre, on discute, on boit des caipi., on bronze, on regarde les dauphins d eau douce et on assiste a de magnifiques couchers de soleil quand il ne pleut pas.
On a egalement bien sympathise avec nos voisins, qui nous en veulent toujours pour la coupe du monde et nous parlent de foot tout le temps et de Platini ???
L´animation de la journee, c est lorsqu on fait escale : des dizaines de gamins courent et sautent sur le bateau pour vendre des fruits, des cacahuetes….
Le denier jour est super. On navigue sur un bras du fleuve, vraiment plus pres des rives et des quelques maisons des indiens qui vivent la, de peche et de cueillette, eh oui, ca existe encore.
C est excellent, il y a des enfants, parfois de 5 ou 6 ans seulement, qui, des qu ils voient le bateau, enfourchent leur pirogue et pagaient aussi vite qu ils peuvent pour s approcher le plus pres possible. Le but est de s accrocher au bateau pour pouvoir vendre des crevettes, des bananes, des coeurs de palmiers faits maisons…pour le plus grand bonheur des passagers. C est quand meme un peu dangereux, il y en a qui se retournent, mais ici, les enfants savent nager et pagayer avant de savoir marcher.
C est vraiment le spectacle, la plupart des bresiliens qui voyagent sur le bateau ne l avait jamais vu. Vraiment depaysant comme voyage.
Vers le 28 decembre
Nous sommes arrives a Belem avec deux italiens et un suisse rencontres sur le bateau.
Belem est situee sur l Amazone, 300 km
avant l Atlantique.
Rapidement, nous sommes alles explorer la ville. Tout d´abord, le magnifique marche, ou nous nous regalons de poisons du fleuve et ou l´on trouve encore une multitude de fruits tropicaux, je ne pensais pas qu il pouvait en exister autant ! Ensuite, nous avons flane dans les rues ! Toujours pas de photos, l´appareil photo n est vraiment pas l´objet qu on a envie d exhiber ici. Puis, la balade s est arretee la, vu les milliers de litres d´eau qu il s est mis a tomber. Belem serait la ville ou il pleut le plus au monde, 365 jours sur 365 jours. (eh non, ce n´est pas Charleville Mezieres).
Le soir, plus un chat dans les rues a partir de 20h, meme en plein centre, c´est vraiment glauque. Apparement, il vaut mieux ne pas sortir le soir ici, sinon, gare aux mauvaises rencontres. Bref, on n a pas trop aime.
Du coup, on est parti des le lendemain pour l ile d´Algodoal (coton en portugais) sur l ocean, pas loin de l embouchure de l´Amazone. On est arrives le soir a 21h, en plein noir, pensant qu il n y avait pas l electricite (c´est ce qui etait ecrit dans le guide) et on nous avait dit a Belem, qu il y avait tres peu de logement sur l ile et que tout etait complet pour le nouvel an. Bref, pas tres surs de nous, comme en plus, on a toujours du mal a se faire comprendre. Heureusement, sur la barque, on a rencontre un couple de locaux qui nous a finalement accompagne jusqu a une pousada sur la plage. Sur l ile, pas de voitures, ce sont des charettes tirees par un cheval qui servent de taxi et viennent accueillir les gens qui arrivent par le bateau.
Le soir, ou nous sommes arrives, c´etait tres calme, quasiment aucun bruit, seulement quelques lumieres et juste un petit endroit pour manger. Nous avons passé la soiree avec un Suisse (encore un) et une bresilienne. Ils nous ont appris qu il y avait l electricite depuis cette annee seulement. Tout contents, on se croyait vraiment sur une ile de Robinson.
Le lendemain, il n y avait effectivement pas grand monde, sur cette immense plage de sable blanc, a part les charettes qui ne cessaient de charier des caisses de boissons. On est alle s installer a une paillote sur la plage et on a finalement passé la journee avec Claire et Gilles, qui vivent en Guyane francaise. Beaucoup de guyannais viennent apparemment passé leur vacances au Bresil.
Le soir, pour rentrer, on a decouvert le petit village de l ile, qui en fait grouillait de monde.
Finalement, les jours suivants, des bresiliens sont arrives par centaines, sans arret, toute la journee. C etait la fete nuit et jour et ca allait crescendo avec le nouvel an approchant. Plus vraiment une ile de robinson…
Le 31, il a plu des cordes, mais comme il fait toujours 35 degres ici, c est pas tres grave. Les gens etaient dechaines, jamais vu une fete pareille, c etait du delire.
Apres Belém, nous commencons notre descente vers le sud. Apres une panne et 17 h de bus, nous faisons halte a São Luis, ville fondee par Louis, mince, quel numero de Louis deja ? .
La ville est bien restauree, pleine de maisons aux azulejos, dans le pur style portugais.
Plage, petits concerts de musique sur la place.....
On a pousse jusque Raposa, petit village de pecheurs, tres typique. Ici, les hommes reprisent les filets de peche et les femmes tissent des dentelles tres speciales. C est une sorte de broderie realise avec 48 fils differents, tendus par des clous et lestes a l aide de grosses graines.
Les gens n ont vraiment pas grand chose, ils vivent dans des cabanes en bois mais il semble qu ils passent leur temps dehors, dans le hamac : Le rythme n est vraiement
pas effrene.
Nous avons decide ensuite de poursuivre par Fortaleza. Comme on en a marre des 20h dans le bus, on va faire ca sur une semaine en s arretant dans les petites villes et villages de pecheurs. C est d ailleurs pour ca qu on n a pas eu beaucoup acces a internet.
On rejoint tout d abord Barrereinhas en 6h. Cette ville est super, il regne une espece de nonchalance… Un peu comme partout ici en fait. La ville est traverse par le rio ou on va se baigner au pied de la dune. Les gens vivent dans l eau. Il y a un qui se shampouine, une autre, de l eau jusqu au cou, fait sa lessive, un homme passe sur la plage a dos de zebu....
Ceux qui jouent au foot l apres midi sur la plage, jouent du foro, le soir, a la guinguette locale. On y mange donc deux trois brochettes et on s essaye au foro ( danse a deux, pas facile quand on connait nos talents de danseurs !!!) Mais les gens sont patients et veulent absolument qu on danse quand meme !
Barreirinhas est juste au pied des dunes du parc Lencois Marenhenses. C est une etendue de dunes de sable blanc, parsemee de lagons qui se remplissent a la saison des pluies.... C est effectivement impressionnant.
Ensuite, en Toyota, c est comme ca qu ils appellent les 4*4, ou plutot betaillere a gens, on se rend a Tutoia. Les 4h de trajet sont extra, on est secoues comme des pruniers, mais on traverse des paysages et des villages superbes. On passe de la foret aux dunes, puis de la pampa aux dunes. Apres des km dans la cambrousse au milieu de nulle part, on passe dans des hameaux ou il y a toujours de l eau et des gens qui se baignent (meme un qui se baigne avec son cheval) des bars avec la musique toujours le plus fort possible. Au Bresil, la musique est partout. On a vu des 4*4 avec 6 enormes enceintes a l exterieur (toujours pour en faire profiter tout le monde ), des voitures qui tirent une remorque pleine d enceintes et meme un velo avec une enorme enceinte sur le porte bagage, vraiment marrant les bresiliens.....
Bref, arrivee a Tutoia, sympathique petite ville avec une immense plage ou comme d hab, tout le monde jouent au foot, les pecheurs rentrent sur leurs petites barques….
Il ne doivent pas avoir l habitude de voir beaucoup de touristes, parce qu on nous regarde comme des extra terrestres !!!
Le lendemain, depart pour 8h de bateau a travers la mangrove, sur les eaux saumatres du delta de Parnaiba. Tranquillou dans le hamac, on admire le paysage !
A Parnaíba, la ville est sans interet, pas grand chose a faire si ce n est deguster des crabes de mangrove, specialite locale.
Le lendemain, on s est fait avoir, le bus qui devait nous emmener jusque Jericoacoara, petit village paradisiaque, est plein ! Eh oui, ce sont les vacances des bresiliens en ce moment et il y a du monde partout, ce qui n est pas plus mal puisque ca nous permet de rencontrer du monde et y a de l ambiance....Nous ne sommes pas les seuls sur le carreau, des etudiants en vacances dans le coin, reussissent a negocier une camionnette pour 12 et 2 h plus tard nous sommes partis.
Sur les conseils de Victor, Carolina et Rodrigues, 3 jeunes de São Paulo avec qui on a sympathise, nous allons nous arreter a Tatajuba, apres encore un ½ heure de barque et 1h30 de Toyota folklorique ou on s entasse a 20.
Tatajuba, c est environ 10 habitants, des rues de sable, des cochons, des anes, des chevres, des dunes comme dans le sahara, une immense plage et un lac. C est tres reposant, meme si on n en a pas vraiment besoin, de se reposer !
Depuis, qu on a quitter Sao Luis, on decouvre vraiment le bresil rural. Dans les villages qu on traverse, presque tout le monde est pecheur, les gens elevent quelques animaux en plus, ils ne sont vraiment pas riches mais ils ont toujours le sourire.
La vie parait simple : le soleil tout le temps, la mer ou le fleuve et la musique.
A Tatajuba, on y serait bien reste. Une poussada sur la plage, on se baigne, on mange du poisson et des fruits, le bonheur quoi !
Mais, le temps tourne et il faut encore faire des milliers de km !
Pour rejoindre Jericoacoara, autre village de pecheurs a 30 km
de Tatajuba, on a pris un buggy (etant donne qu il n y a pas de route) avec Claudia et Marcos, deux Cariocas, rencontres la veille.
Jeri est un autre petit paradis, mais beaucoup plus touristique cette fois ci, avec de la capoheira sur la plage et ou les bresiliens en vacances viennent danser le foro toute la nuit. Encore un autre endroit ou on a envie de poser ses valises pour plus d un jour ou deux.
Apres ca, nous voici depuis hier a Fortaleza. C est une grande ville moderne aux allures de ville americaine. La plage, en pleine ville, est bordee de grands immeubles ultra moderne. Mais, le contraste est saisissant, quand on arrive au bout de la plage et que des dizaines de freles embarcations de pecheurs, pour le moins rustiques, partent en mer.
Malgre tout, la ville est vraiment agreable. Le matin tres tot et le soir, des centaines de gens marchent ou font leur jogging le long de la plage. Du coup, on fait comme eux !
Les gens sont hyper actifs, cours de danse tonic, beach volley, tout le monde fait du sport.
Hier soir, on a assiste a un concert de l église apostolique ….. Une immense scene sur la plage digne d un concert de Johnny avec des artistes qu apparemment tout le monde connaissait et qui chantaient le sehnor Jesus (seules paroles qu on a compris) jusqu a pas d heure. Mais ce n est pas comme a l eglise chez nous, non ! Rien a voir : il y avait le reggae de Jesus, du rock, de la pop, bref, tous les styles musicaux pour ratisser le plus large possible. Il y avait un monde dingue, tout Fortaleza devait etre la et tout le monde chantait, dansait... Faut le voir pour le croire. Ici, tout le monde est catholique et il faut le montrer. Une bresilienne avec qui on a discute, nous a explique que ca ne se fait pas de dire qu on est ate au Bresil. D ailleurs, il n y a qu a regarde le nombre d eglises en ville. Des eglises batistes, evangelistes... et elles sont tout le temps pleines avec enceintes a l exterieur pour que le monde en profite. Il y a egalement de grands slogans sur Dieu et Jesus sur les murs, etc. Il y a meme des gens qui distribuent des tracts dans les bus de ville...... bref, lê seigneur suit de pres notre voyage ........
Vendredi 13, nous avons pris le bus pour Salvador da Bahia ..... um vendredi 13, est ce bien prudent ..... et bien finalement peut etre que c est pas si faux ..... en effet nous avons eu notre premeir probleme au Bresil. Le petit vieux de notre pousada de Fortaleza, peu aimable, a mal compris ce qu on tente de lui dire quand nous avons repris nos sacs a dos pour la gare. Ils ne voulait plus nous laisser aller chercher nos serviettes qui sechaient en haut ...... j´y suis alle, ca lui a pas plu et il est devenu fou ...... il m a menace avec une masse alors qu un bresilien s interposait ....... vraiment le dernier endroit ou on pensait avoir des problemes !!!!!!! et puis c est bizarre, parfois ca continue les mauvaises ondes ..... le premier soir a Salvador, apres une bonne soirée a danser dans la rue, on a eu une embrouille avec un gamin de 12 ans qui voulait que je lui donne 10 reals parce que j avais casse sa tong en marchant dessus dans la foule ..... va savoir si c est vrai , toujours est il que je l ai envoye balader et qu il nous a pas lache, il nous a menace d appeler ses parents et patati et patata ... bref, on va dans un bar pour danser le Forro et v la t y pas qu il revient avec sa tong a la main !!!!!! il prend a parti un bresilien et la manque de bol, le bresilien lui colle une tarte qui le fait voler tout droit dehors ...... bon, si il revient avec ses frangins ca va peut etre craindre , allez, au lit .... de toutes les facons, il etait deja deux heures du mat et Salvador, la nuit , c est un peu chaud ........
Ah, Salvador .......allez, on vous en parlera plus tard...........
A+, bises a tous et toutes